Inspirations

Quand je ne me suis jamais sentie aussi entourée que seule à l’autre bout du monde…
C’est paradoxal mais bon, je suis pleine de paradoxes.
 

Je suis partie toute seule à l’autre bout du monde pour voyager et pour découvrir des paysages à couper le souffle, pour me retrouver et pour me découvrir, pour apprendre une autre facette de moi que je connais pas, peut-être? Pour apprendre à vivre avec moi-même, et de ce fait, plus facilement avec les autres.

Je n’ai pas regretté une seule seconde d’être partie. Mes amis me manquent, ma famille me manque, ma routine me manque, mais ça fait parti du jeu. Parfois j’ai fortement envie de rentrer, parfois pas du tout. Je ne suis pas schizophrène non, c’est les joies de la vie de backpacker. Dans ma tête, c’est un ascenseur émotionnel constant, et c’est fatiguant. Les seuls personnes qui me comprennent ce sont les gens dans la même galère que moi, hello backpackers, c’est à vous que je parle!
Non mais si. Mes amis me disent souvent « eh arrête de te plaindre t’es en Australie ma grande ». Alors DÉJÀ je me plains si je veux, et deuxièmement c’est pas facile comme aventure. Quand tu cherches un taff pendant des mois sans trouver, quand tu n’as plus un sous, quand t’es obligé de rester bloquer dans ton canapé parce que tu t’es blessée, quand tu décides de tout abandonner, quand tu changes tes plans environ 7 fois par minute, quand tu te fais virer 2 fois par le même employeur… Il y a de quoi péter un plomb, parfois. Et les seuls qui sont d’accords avec moi, c’est mes amis en Australie. Parce que oui, je me suis fait des amis, des tonnes. Pas toujours des bons, mais ils m’auront quand même appris des choses, et je ne regrette pas de les avoir rencontré. Je ne me suis jamais sentie seule, ou peut être une fois, en 10 mois. C’est pas mal comme score. Ici, on s’attache vraiment facilement. Des personnes que je connaissais depuis 2 semaines sont devenus mes meilleurs amis, alors qu’en France j’en connais depuis des années, ce ne pour moi que de vieilles connaissances, on ne citera pas de noms, c’est malpoli, et moi, bah je suis polie. Un rien nous fait nous rapprocher: un diplôme en commun, la même ville d’origine, les mêmes attentes du voyage, les mêmes idées, les mêmes habits, les mêmes goûts musicaux… On se raccroche à n’importe quoi qui nous fait nous sentir bien, qui nous rapproche de notre chez-nous, finalement. Ces coups de cœurs amicaux, on les adore, et c’est ça qui me donne encore envie de voyager. À quand le coup de cœur amoureux? Viens beau gosse, je t’attend impatiemment! (bah oui je l’imagine beau gosse, vous croyez quoi…) Pour le coup celui-ci, il a l’air plus dur à trouver.
La première chose que j’adore en voyage, ce sont les gens, comme j’ai pu le dire. La deuxième, ce sont les plans. Peu étonnant, on change beaucoup de plans en voyage. Environ toutes les semaines. Et c’est ça que j’adore aussi, et en même temps déteste. C’est impossible de prévoir à plus d’un mois où on va être ou ce que l’on va faire, et avec qui. On rencontre des personnes qui ont des projets, on les suis ou bien ça nous donne des idées. En partant de France, je n’avais jamais prévu d’aller à Hawaï, finalement j’y suis allée et c’était magnifique. On ne sait jamais de quoi sera prévu le lendemain, et qui on va rencontrer. C’est ça l’aventure, après tout. C’est ce qui fait peur, et ce qui est en même temps excitant. J’adore cette vie, même si c’est dur. Ce sera compliqué de rentrer en France et de reprendre une vie normale… Normale, moi? Jamais.

En bref, je conseille cette aventure à tout le monde. À n’importe quel âge, j’ai rencontré des personnes ayant 18 ans qui s’en sortaient très bien, comme des personnes ayant 31 ans. On se rend compte que ce que l’on a, de ce que l’on n’a pas encore, de ce que l’on veut et de ce qu’on a besoin. Et c’est plutôt important. N’ayez pas peur, on commence tous par être débutant.

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